Primitivement placée sous le vocable de Saint-Saturnin, ou Saint-Sernin, premier évêque de
Toulouse, l’abbaye passa sous le patronnage de Saint-Hilaire, lors de la découverte des restes sacrés de son corps faite en l’église abbatiale le 22 Février 970, à la demande de Roger I
er, comte de
Carcassonne et de son épouse Adélaïde. Ceux-ci prirent la règle de Saint Benoît, devinrent les grands bienfaiteurs de l’abbaye et furent inhumés vers 1012, dans le sanctuaire de l’église abbatiale.
Cet établissement monastique vit donc au cours du X
ème siècle la multiplication des donations.
Du XI
ème au XIII
ème siècles, l’abbaye prit une importance et un rayonnement considérable dans toute la
région.
Le monastère de Saint-Hilaire subit les dévastations de la part des croisés, ce qui entraîna les restaurations effectuées par Guillaume, abbé de
1237 à
1260. Le cloître fut édifié sous l’abbatiat de Bertrand de Touron (1323-1340).
Au milieu du XIV
ème siècle, le monastère connut de sérieuses difficultés, ses revenus n’étaient pas suffisants pour la subsistance de 29 moines. Aussi l’évêque de
Carcassonne réduisit le nombre de ces derniers à 20 en 1344.
La seconde moitié du XIV
ème siècle connut les ravages causés par l’épidémie de la Peste Noire, et une grande insécurité durant la Guerre de Cent Ans. Le monastère développa et entretint ses fortifications, ce qui entraîna des dépenses supplémentaires. En 1741, les biens de l’abbaye étaient aliénés ou possédés par des particuliers. Il n’y avait plus que 7 religieux. En 1748, l’Evêque de
Carcassonne édicte un décret portant extinction et suppression des offices claustraux et places monacales de l’abbaye de Saint-Hilaire.
L’église abbatiale devint l’église paroissiale en 1758. Le clocher actuel fut érigé en 1898.