Après de multiples changements de mouvance, le Duché de Narbonne est, au moment de la croisade, sous la tutelle du comte de
Toulouse. Le prélat de Narbonne, Béranger, fils du comte de Barcelone, fut probablement aussi un vecteur indirect de la représentativité du catharisme dans le Languedoc. N'opposant aucune résistance et affichant un laissez-aller qui provoquera des remontrances violentes de Rome, l'archevêque de Narbonne sera déposé et remplacé par
Arnaud-Amaury en
1211, à la suite de l'excommunication de
Raymond VI.
Par son archevêque très actif,
Arnaud-Amaury, Narbonne influence, indirectement, de manière importante le déroulement de la croisade.
Malgré une prise de position parfois marquée à l'encontre de
Simon de Monfort (les portes fermées au chef de la croisade), Narbonne ne connaîtra pas de combat sanglant comme
Béziers, mais sera parfois le théatre de réunions stratégiques, comme en Janvier
1211, où
Arnaud-Amaury,
Simon de Monfort,
Pierre II d'Aragon,
Raymond VI, comte de
Toulouse, le comte de
Foix, ... se réunirent pour trouver un accord principalement sur l'hommage
Simon de Monfort au roi d'Aragon.
Confisquée à
Raymond VI en
1214, la vicomté de Narbonne est alors confiée à
Simon de Monfort, puis cédée en
1224 par son fils,
Amaury de Montfort, au roi. Elle est dorénavant intégrée à la Séchaussée royale de
Carcassonne-
Béziers.
Narbonne se manifestera cependant en
1234, par une ébauche de guerre civile entre les artisans (au travers d'une confrérie) et Ferrier, inquisiteur très actif. Deux années seront nécessaires pour concilier le Bourg et la Cité. Le résultat fût quelques départs en Terre Sainte et surtout l'interdiction de reconstituer des confréries ...
En
1242, Narbonne est reprise par le comte de
Toulouse,
Raymond VII. Le traité de Lorris, un an plus tard, oblige cependant ce dernier à restituer ces terres.