La famille de Barbaira (Barbera) fut très active contre la Croisade, en particulier Chabert de Barbaira (Xacbert étant la forme catalane, de même origine que Gilbert). Il participera par exemple au soulèvement de
1210 avec Olivier de Montlaur, qui se terminera dans le sang des habitants de Montlaur, versé par
Simon-de-Montfort. Chabert participera au troisième siège de Toulouse en
1219 (voir la
Chanson, édité notamment aux éditions des Lettres Gothiques, collection Le Livre de Poche ; en fin d'ouvrage).
Mais il se fera plus particulièrement remarquer par ses attaques surprises et répétées menées depuis le château de
Quéribus (par exemple lors du soulèvement mené par Raymond
Trencavel en
1240). Ce dernier sera remis à
Saint-Louis en
1255 (voir la lettre de reddition conservée dans le fond Doat, volume 153).
La biographie
Xacbert de Barbera, Lion de combat 1185-1275, de Jordi Costa i Roca (aux éditions Trabucaire, Barcelone 1989), retrace de manière passionnante la vie mouvementée de ce personnage typique parmi les seigneurs faidits. Cet ouvrage permet de prendre conscience de la dimension humaine de cette époque très guerrière, ce que ne font pas des ouvrages ayant comme source principale les registres de l'Inquisition.
Le château de Miramont est cité en
1210, pour avoir été le théatre du siège de deux amis de
Simon-de-Montfort, Amaury et Guillaume de Poissy.
Pierre-des-Vaux-de-Cernay nous présente siège d'Alaric comme un échec des croisés du fait des conditions atmosphériques difficiles (
Histoire Albigeoise, Librairie philosophique J. Vrin, 1951).
Michel Roquebert nous présente cet événement comme l'un des premiers soulèvements contre les envahisseurs à la suite de la mort de
Trencavel (
L'Épopée Cathare *,
1198-1212 : l'invasion aux éditions Privat). Dans le même temps, en effet, Bouchard de Marly, proche de
Simon-de-Montfort se voyait prisonnier et emmené à
Cabaret.