Les cathares furent présents à Montségur dès le début de la Croisade. La situation politique et géographique du lieu était très importante. La proximité de Toulouse, Foix, Carcassonne permettait un rayonnement facile, tout en étant préservé de manière naturelle, par la conformation singulière du pog.
Les registres de l'Inquisition nous permettent d'affirmer qu'une communauté de religieuse était implantée au début du XIIIᵉ siècle sur les hauteurs de Montségur. Cathares (ayant reçu le Consolamentum) et croyants habitaient dans le castrum, village fortifié.
Les 19 dépositions inquisitoriales nous permettent, aidées des recherches archéologiques, de reconstituer la vie à Montségur, avant et pendant la Croisade. Deux squelettes ont aussi été retrouvés. Il s'agit de deux défenseurs pouvant être de ceux qui défendirent Montségur pendant le siège.
Cependant, l'histoire du trésor des cathares ne s'arrête pas là... et de nombreuses inventions contemporaines l'identifient à des manuscrits ou au Graal. Aucune mention ne permet cependant d'accréditer cette thèse relevant probablement plus du désir mythique que de la réalité historique.
Otto Rahn, diplomate nazi, dans la Croisade contre le Graal (1930), a donné corps à un roman passionnant si il est pris en tant que tel. Ajoutons à cela les fameuses fouilles des soldats allemands à Montségur et l'on retrouve l'origine de dérives d'un culte solaire à Montségur, d'un Graal cathare... Il est cependant plus vraisemblable de considérer les fouilles de ces allemands comme une occupation du week-end, alors que la région n'offrait guère de distractions. L'imaginaire ne connaît que peu de limites.
En fait, il existe plusieurs Montségur. Le Montségur historique n'est pas celui de l'ésotérisme. Aussi nous limiterons-nous à ce que nous pouvons attester et comprendre.