Surtout éviter de traverser la ville haute en voiture, surtout si c'est un gros gabarit !!! Les ruelles sont parfois si étroites que la largeur de la voiture ne permet même pas à un piéton de passer en même temps. Suggestion : louer une 106, clio, twingo voire même une voiture électrique.
La cathédrale Saint-Nazaire est difficile d'accès, mais ce qui pose le plus de problème, c'est d'arriver à se garer à proximité. La vue depuis le Vieux-Pont donne un bon aperçu de la géographie de la ville, située sur une butte.
Visible en descendant de la ville haute en direction de Carcassonne, la Tour Ventouse (voir la photo de la cathédrale Saint-Nazaire, sur la gauche) donne un cachet luxueux aux éléments architecturaux reconstruits principalement entre le XIIIe et le XIVe siècle.
- la prise de Béziers en 1209 - (Dessin effectué à partir d'un document de la Bibliothèque Nationale
"La Guerre des Albigeois", manuscrit du XIIIe siècle)
C'est en 1209 que la ville de Béziers fait l'objet d'un siège qui sera désastreux pour les habitants. Première étape de la croisade contre les albigeois, Béziers vit la totalité de ses habitants passer au fil de l'épée ou brûlés. L'abbé de Citeaux, Arnaud-Amaury, aurait dit, lorsqu'on lui aurait demandé comment reconnaître les hérétiques des bon croyants :
«Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ...»
Vérité ou invention de l'histoire ? Nul ne peut répondre réellement à cette question. Cependant, la haine vouée à l'égard des biterois (habitants de Béziers) était telle parmi les croisés du Nord, que Pierre de Vaux-de-Cernay a même écrit :
«Béziers était certes une ville très remarquable, mais toute entière infectée par le poison de la dépravation hérétique. Non seulement ses habitants étaient hérétiques, mais ils étaient les derniers voleurs, injustes, adultères, larrons, remplis de toute sorte de pêchés ...»
Ces quelques lignes montrent à quel point on peut justifier des tueries barbares par des arguments extrémistes et fanatiques !
A la suite d'une sortie malheureuse des habitants de la ville, venus narguer les croisés, installant leur campement au bas de la cité, l'entrée de Béziers ne se referme pas à temps et une après-midi seulement suffit à l'armée croisée pour tuer l'ensemble de la population : femmes, enfants, chrétiens, ... tout le monde ! 10 000, 20 000, 100 000 personnes ? Nul ne sait exactement, même si les études permettent d'avancer un chiffre de 17 000 à 18 000 personnes. L'essentiel est de remarquer l'importance de cette action militaire. Propageant la terreur dans le reste du pays, le sac de Béziers sera un élément marquant de la croisade. Même s'il ne parait pas réfléchi, le pillage de la ville s'intègre bien dans la stratégie de terrorrisation qui sera utilisée pour forcer le Languedoc.