L'ancien Palais Episcopal d'
Alet-les-Bains est situé sur les berges de l'Aude entre
Limoux et Couiza à 33 Km au sud de
Carcassonne en plein cœur du
Pays Cathare, à 1 heure de la mer, à 1 heure des stations de sport d'hiver.
Alet-les-Bains a un patrimoine architectural et historique prestigieux inscrit et classé monument historique : Abbaye, Cathédrale du XII
ème siècle, salle Capitulaire du XIV
ème, Palais Episcopal, Bourg médiéval fortifié, Hôtels Particuliers du XII
ème et XIV
ème à colombage et encorbellement.
Les origines de l'Abbaye d'
Alet sont inconnues, mais remontent à priori au VIII
ème siècle. Au XII
ème siècle elle est influente et attire bon nombre de pèlerins. En 1318 l'Abbaye est érigée en Evêché, pour poursuivre la lutte contre le
Catharisme, et l'est restée jusqu'à la Révolution. Le diocèse comprenait 80 paroisses et s'étendait jusqu'à Formiguères et Saint-Paul de Fenouillet.
Au XVI
ème siècle lors des guerres de religions, les Huguenots incendièrent et ruinèrent l'Abbaye. Au XVII
ème siècle Nicolas Pavillon évêque d'
Alet, disciple de Saint-Vincent de Paul grand organisateur, défenseur et soutien des pauvres et, qui osa même se dresser contre l'administration de Louis XIV, aurait pu trouver les moyens de restaurer les édifices endommagés mais n'a pas jugé bon de le faire, faute sans doute d'en apprécier la valeur et pour ne pas choquer les pauvres de son diocèse.
L'Evêché, les ruines de la Cathédrale, l'Eglise paroissiale et le presbytère se suivent à partir du pont traversé par l'avenue Nicolas Pavillon : artère principale du village et ancienne route nationale. Le 35
ème et dernier Evêque d'
Alet, Monseigneur Roger de la Cropte de Chanterac, qui a ouvert la "Grand Route"
Limoux-
Quillan, a fait aussi construire une partie de l'Evêché, rattachée au bâtiment le plus ancien qui date du XII
ème siècle, actuellement conservé et aménagé.
Par un escalier de pierre appartenant à la vieille Abbaye on accède au 1
er étage où l'on peut voir la belle et vaste salle synodale et la bibliothèque en trompe l'oeil d'époque.
L'Evêché et ses jardins (3 hectares) occupent en grande partie l'emplacement de l'ancienne Abbaye. A la séparation des biens de l'église et de l'état, le Palais épiscopal fut la propriété de personnes qui vécurent de la vente du mobilier des Evêques, qui se trouve dispersé dans toute la
région. Les bâtiments furent utilisés au début de ce siècle, et jusqu'à l'achat par Monsieur Valent, par les habitants du village comme remises et comme poulaillers, des porchères furent édifiées dans le parc qui ne fut plus entretenu.
Les descendants mirent alors en vente l'ensemble de cette propriété qui était tombée en désuétude, le seul portail donnant sur l'extérieur était bloqué et de l'avenue il était impossible, vu la végétation, de discerner le moindre bâtiment.
Après être resté en vente plusieurs années un acheteur potentiel avait signé un sous-seing privé mais l'appréhension des travaux à effectuer fit que la vente, durant 5 années, ne fut pas effective. En effet des figuiers énormes avaient poussé sur les toits, les broussailles dans le parc étaient légion, les charpentes très délabrées, les fenêtres occultées suite à l'impôt sur les ouvertures ...
Un ami de Monsieur Casimir Valent en 1949, lui fit part de la possibilité de monter une affaire sur ce site, Monsieur Valent alors propriétaire du Grand Hôtel de France à
Limoux vint visiter et malgré son courage ne fit pas l'affaire à cause des travaux à réaliser. Mais le cadre était là et le courage remarquable de l'homme firent qu'il revint un an après sur sa décision et en 1950 l'affaire fut conclue.
Les travaux furent entrepris immédiatement sur les points importants : La grille d'entrée actuelle fut installée, le parc débroussaillé et mis en valeur, les porchères et remises abattues, les charpentes et toits révisés, les fenêtres rouvertes, une partie de l'Orangerie cédée aux "Ponts et Chaussées" ; pour élargir l'avenue Nicolas Pavillon ...
En 1951, l'ouverture de l'Hostellerie de l'Evêché eut lieu dans l'ancien Palais Episcopal, tel qu'il se présentait du temps des évêques, 10 chambres avec peu de confort, mais qui furent louées journellement, étaient aménagées dans leurs anciens appartements.
Cette situation dura 3 ans, et, en 1953 une tranche très importante de travaux fut entreprise : démolition de l'Orangerie en totalité, seuls furent récupérées et numérotées les pierres des encadrements des ouvertures actuellement visibles et le bas du mur nord de la bâtisse. Après 18 mois de travaux, un restaurant au rez-de-chaussée et un hôtel de 20 chambres au 1er étage avaient vu le jour dans un bâtiment de 45 mètres sur 10.
Au mois d'avril 1955, l'ouverture de l'Orangerie avait lieu, cette partie de l'Hostellerie était utilisée jusqu'à ces dernières années à la saison froide car c'était la seule à être équipée de chauffage central. Donc un déménagement avait lieu deux fois par an, pour cette raison, avec l'ancien Evêché.
- fenêtre de l'abbaye -
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Tous les hivers, à la saison calme, des travaux de réfections sont effectués sur les bâtiments et sur le parc, de la date d'achat à 1967, soit 17 années.
En octobre 1962 la réfection totale de l'ancien Evêché a lieu : Après déménagement de tout le mobilier et abattage de toutes les cloisons un étage supplémentaire est créé en abaissant le plancher des combles d'un mètre ; hôtel actuel naquit et passa de 10 à 23 chambres équipées par moitié de salles d'eau (la demande à cette époque est d'une chambre avec confort : bain-w.c., pour 9 chambres simples : lavabo-bidet), tous les corps de métiers sont présents sur le chantier, M. Valent organise ce dernier et coordonne les travaux des 30 à 40 ouvriers présents journellement sur le site. Son épouse, sa fille et son gendre M. Limouzy, s'occupent du commerce dans l'Orangerie.
En juin 1963 les travaux sur l'Evêché sont terminés. Les pensionnaires sont nombreux et se délassent dans ce havre de paix et de verdure, les demandes de banquets affluent, fin des années 60 et 70 l'engouement pour l'Espagne draine beaucoup de clients de passage qui deviennent parfois de futurs pensionnaires.
Par la suite la création de l'autoroute des deux mers et la déviation du village d'
Alet en 1978 portèrent un rude coup à l'entreprise. Une nouvelle politique de gestion est ébauchée dans les années 80 avec l'arrivée de Christian Limouzy sorti du lycée Hôtelier des Pyrénées de Toulouse aidé de son épouse Yolande formée au lycée Hôtelier de Tarbes, quelques aménagements furent entrepris pour répondre à la demande de la clientèle de plus en plus importante pour les chambres avec confort au détriment des chambres simples.
L'Orangerie de 4 chambres équipées passa à 8 dans un premier temps et sur l'Evêché de 10 on passa à 12.
La demande pour accueillir des groupes à la saison fraîche, et l'harmonisation des chambres se faisant sentir une tranche de travaux supplémentaire était programmée afin d'offrir à la clientèle un bon équipement 2 avec téléphone direct, W-C. bain ou douche dans toutes les chambres ainsi que l'installation du chauffage central dans les parties non équipées.
Des investissements très importants ayant étés réalisés au niveau des normes de sécurité et faute de finances suffisantes, la partie "confort" n'a été faite qu'en 1998.
Voilà l'évolution de cet établissement qui a été et demeure un des fleurons de l'hôtellerie et de la restauration de la région ne serait-ce que pour son cadre unique et ses arbres séculaires.
Tarif saison 2004
Hôtel - Restaurant
- chambre douche w.c. 1 personne 37 €
- chambre douche w.c. 2 personnes de 47 € à 50 €
- chambre bain w.c. 2 personnes de 50 € à 53,50 €
- chambre lavabo-bidet 2 personnes 30,50 €
- petit déjeuner buffet 7,80 €
Le restaurant n'est ouvert que sur réservation pour les groupes uniquement :
CLimouzy@aol.com.