Malgré une des appellations des cathares, "les albigeois", Albi n'a pas fait que suivre les possessions du Languedoc.
L'ancienne vicomté de
Carcassonne,
Béziers, Albi et Razès, tenue par la lignée des
Trencavel a ainsi été rayée de la carte politique dans les quelques jours qui ont suivi le
sac de Béziers.
Lisons cependant un extrait
Pierre-des Vaux de Cernay, dans son «Historia Albigensis» («Histoire Albigeoise», traduction de Pascal Guébin et Henri Maison neuve, librairie philosophique J. Vrin, 1951). Nous nous situons en
1209, peu après la prise de
Béziers :
«... De là, le comte (Simon de Montfort) vint à Albi qui avait été dans la mouvance du vicomte de Béziers. L'évêque, Guillaume, qui était le seigneur principal de la ville, accueillit le comte avec plaisir et lui livra la cité. Qu'ajouterai-je ? Le comte prit alors possession de tout le diocèse d'Albi, à l'exception de quelques localités qui étaient aux mains du comte de Toulouse ...»
De fait, Albi apparait tantôt comme rendant hommage à
Simon de Montfort, tantôt comme cherchant à recouvrir la suzeraineté du
comte de Toulouse.